Chapitre
1: Ma naissance, mes premiers maîtres
Je suis née le 09 octobre 2000. Je ne me rappelle plus trop comment était ma maman, mais je sais qu’un jour, son maître m’a emmené dans un endroit bizarre, où on m’a enfermé, avec mes frères et sœurs, et dans une cage en verre, avec de la paille par terre. Puis d’autres petits chiens de mon âge sont arrivés et même si on jouait beaucoup, on s’ennuyait aussi, parfois. Et il y avait des gens qui regardaient à la vitre, certains tapaient dessus même, tout ce bruit nous faisait un peu peur, quand même. Petit à petit, j’ai commencé à me sentir pas très bien, je toussais, et je grelottais. Personne ne s’occupait de moi, et je jouais de moins en moins avec les autres chiens. Et un jour, alors que je ne me sentais plus bien du tout, j’ai vu une dame et un monsieur, plutôt jeunes à la vitre… Ils me regardaient ! ! ! Ils me pointaient du doigt ! ! ! Puis ils ont appelés un monsieur, qui est rentré derrière la cage, et qui m’a pris dans ses bras… J’étais dehors ! ! ! Oui, mais j’étais malade… Alors le monsieur m’a fait une piqûre. Ca fait mal… Après ça, la dame et le monsieur m’ont emmené chez eux. C’était grand ! ! ! Puis il y avait pleins de choses que je ne connaissais pas, que d’aventures en perspective ! ! !
Sauf que j’étais encore malade… Au début, après que j’ai fini de toussé, je me suis mise à avoir très mal aux oreilles, et je grelottais à nouveau comme quand j’avais été dans la cage. Alors mes maîtres m’ont emmené voir un monsieur en blouse blanche, qui m’a fait une piqûre. Après ça, plusieurs fois, mes maîtres m’ont mis de l’eau bizarre dans les oreilles… Ca chatouille ! ! ! Dès que mes oreilles ont commencé à aller mieux, ce fut le tour de mes yeux, qui me firent souffrir aussi… On est encore retourné voir le monsieur en blouse blanche, mais cette fois-ci, pas de piqûre, juste de l’eau bizarre dans les yeux, et ça, ça pique ! ! ! J’aimais pas ça du tout, mais quelques jours après, ça allait beaucoup mieux…
La santé revenue, me voilà prête à des aventures effrénées dans mon bel appartement…
Au début, ma maîtresse revenait me voir le midi, et on sortait, et elle m’apprenait à bien faire pipi et caca dehors. Je commençais à plutôt bien géré cela, lorsque je m’aperçue qu’elle ne voulait plus jouer autant avec moi, qu’elle avait l’air fatiguée. Heureusement, mon maître s’occupait toujours beaucoup de moi, quand il était là.
Un jour, je ne sais pas pourquoi, elle n’est pas revenue le midi. Et à partir de ce moment-là, je ne la voyais plus que le matin et le soir, comme avec mon maître… Alors, je restais toute seule toute la journée, et c’était long… Très long… Au début, j’arrivais à me retenir, mais c’était vraiment trop long pour moi, et je finissais par faire pipi ou caca dans la maison. Mon espace de jeu en leur absence s’est retrouvé particulièrement réduit pendant leur absence : les premières semaines, j’avais le salon et la cuisine pour moi toute seule, sauf qu’un jour, ma maîtresse est revenue et m’a trouvée endormie sur les beau canapé jaune tout neuf, et mes poils sentaient le caca… Alors après, je n’avais plus que la cuisine… Ma maîtresse pleurait beaucoup, quand elle voyait que je faisais des bêtises, mais je ne pouvais pas résister, je m’ennuyais tellement ! ! !
Petit à petit, mes maîtres ont commencé à parler de moi en pleurant de plus en plus… Moi je ne comprenais pas, je leur donnais pourtant plein d’amour, et ça les faisait pleurer encore plus.
Chapitre
2: Une nouvelle vie
Un soir, une petite dame est venue à la maison. Tout de suite, elle s’est mise à ma hauteur, m’a appelé et m’a fait pleins de câlins. Mes maîtres avaient l’air à la fois contents et si tristes que je ne pouvais m’empêcher de passer de la dame à eux pour revenir à la dame. Au moment où elle allait partir, mes maîtres ont pris ma gamelle, ma nourriture, mes jouets, mon dodo, moi je croyais qu’on partait en balade, j’étais toute contente. Quand on est sortis, maîtresse est restée à la maison, elle pleurait. C’est la dame qui m’a tenue en laisse, et ne voulait pas que je tire. J’ai vu mon maître poser tous les sacs dans la voiture de la dame, qui m’a fait monter sur la banquette… C’était marrant, y’avait plein d’odeur de toutous dans sa voiture… Et puis il est venu me faire un câlin, il pleurait.
Moi je ne comprenais pas pourquoi ils pleuraient tous ainsi. Seule la dame, qui apparemment essayait de les consoler, avait l’air gaie. Après, plus tard, j’ai compris, ils ne pouvaient plus s’occuper de moi aussi bien qu’au début, et ils avaient préféré me confier à cette petite dame, qui est devenue ma maîtresse adorée.
Donc elle m’a emmené chez elle. C’était plus petit, mais en même temps, j’avais plus d’espace de jeu quand elle partait, puisque sa cuisine était plus grande. C’est dans cette pièce qu’elle a posé mon dodo, mes gamelles. Tout doucement, je visitais mon nouveau chez moi, mais toutes ses émotions m’avaient beaucoup fatiguée, et j’ai rapidement rejoint le canapé, où je me suis endormie aussitôt. Ce fut ma première nuit dans ma nouvelle maison.
Ma nouvelle maîtresse travaillait aussi, mais elle avait beaucoup de temps à me consacrer. Tous les soirs, après qu’elle soit revenue du travail, on allait faire une grande balade dans les vergers, c’était marrant, je faisais la folle dans les hautes herbes.
Le week-end, on allait voir un ami de ma maîtresse qui habitait loin. Il s’appelait Jérôme. Il prenait soin de moi, jouait beaucoup avec moi, mais était très sévère et se mettait toujours très en colère quand je n’arrivais pas à me retenir de faire pipi chez lui. Maîtresse était plus patiente que lui, mais parfois, quand il se mettait trop en colère, ils finissaient par se disputer, et je savais bien que c’était à mon sujet.
Au bout d’un mois environ,
un soir que nous étions chez Jérôme, maîtresse s’est mise à beaucoup
pleurer. Lui la consolait, mais en même temps, il avait l’air d’être en
colère contre elle. Et puis le lendemain, elle a passé beaucoup de temps à
pleurer, et dès qu’il était là, ils se disputaient et elle pleurait encore
plus. Un autre ami à elle est venu la voir là-bas, ce jour-là, et ils ont
passé l’après-midi à pleurer tous les deux. Moi je comprenais pas trop ce
qui se passait, mais je sentais bien qu’elle était malheureuse. J’essayais
de la consoler, mais elle continuait de pleurer.
Quelques jours plus tard, c’est Jérôme qui est venu chez nous. Et là, j’ai pas trop compris ce qui s’est passé : ils sont partis tous les deux, tous contents, et quand ils sont revenus, ils se disputaient très fort. A la différence que ma maîtresse n’avait pas seulement l’air triste, mais aussi en colère. Ils sont repartis au bout d’un certain temps, toujours en se disputant, et quand elle est revenue, elle était toute seule, et elle pleurait.
Elle m’a alors emmené pour promener, avec une copine à elle et son chien Diablot, avec qui j’aimais bien jouer, mais qui me faisait un peu peur. Pendant la longue balade de ce jour-là, elle n’a pas arrêté de parler avec sa copine, elle pleurait aussi parfois, et elle avait l’air un peu malade. Le soir elle n’a rien voulu faire et s’est couchée très tôt.
A partir de ce jour, nous n’avons plus vu Jérôme, et à la place, le week-end, on profitait d’être toutes seules à la maison pour faire de très grandes balades, à mon grand bonheur.
Chapitre
3: Grosse Frayeur
Pendant la semaine, un soir, maîtresse m’a emmené chez le monsieur en blouse blanche. Il m’a fait une piqûre (j’aime toujours pas ça), et on est rentrés à la maison. Le soir, au moment de me coucher, ma gueule a commencé à me piquer. Et ça allait en empirant. Je ne savais plus comment me mettre pour ne pas avoir mal, et je gémissais. Ma maîtresse croyait au début que je faisais un caprice et que je ne voulais pas dormir toute seule. Plus ça allait, plus ma gueule me faisait mal, et j’avais l’impression qu’elle était en feu. J’avais tellement mal que je hurlais. Ma maîtresse, croyant toujours à un caprice, se leva, pas contente du tout. Elle alluma la lumière, et dès qu’elle me vit, devint inquiète. Même plus, paniquée. Alors elle a pris un gros livre, qu’elle feuilleta en essayant de me réconforter, téléphona, pris son manteau, me mit ma laisse et hop ! en dix minutes on était en voiture…
Moi je continuais à pleurer, malgré ses paroles douces et réconfortantes, j’avais si mal ! ! ! On est arrivé dans la maison d’un autre monsieur en blouse blanche, qui m’a fait deux piqûres (décidément, c’était pas ma journée !), puis lui et ma maîtresse ont beaucoup parlé, et on a fini par rentrer. Au début, elle a essayé de me mettre dans mon dodo, mais j’avais trop mal pour me séparer d’elle, alors elle m’a prise dans son lit. Je me sentais tellement mieux dans ses bras ! Le lendemain, je n’avais pratiquement plus mal, et deux jours après, je n’y pensais plus.
Parfois, on se levait tôt le matin, et on allait faire de grandes ballades avec pleins de gens, celles-ci étaient très très longues, et quand on revenait à la maison, on restait tout le reste de la journée à se reposer…
Un jour, elle m’a emmené, tôt le matin, dans une grande maison avec pleins de gens en blouse blanche, et m’y a laissé. Au début, j’avais un peu peur, et puis ils m’avaient mise dans une cage pas confortable du tout…
Un monsieur en blouse blanche est venu me faire une piqûre, et peu après, je me suis endormie. Quand je me suis réveillée, j’avais un peu mal au ventre et je ne me sentais pas très bien, mais il y avait des dames très gentilles qui ont commencé à jouer avec moi. Le monsieur qui m’avait fait la piqûre est revenu, il m’a emmené dans une salle, et là, qui m’attendait ? Ma maîtresse ! ! ! Tout de suite après, avec elle, on est rentré la maison, et moi avec toutes ces émotions, je me suis vite endormie.
Régulièrement, ses amis venaient passer quelques jours chez nous. Certains garçons espéraient devenir mon maître, mais elle en a décidé autrement. Pendant cette période, elle n’avait pas toujours le moral, et je la voyais souvent pleurer.
Finalement, peu après que j’ai fêté mes un an, un monsieur a commencé à venir à la maison… Au début, il venait de temps en temps, puis plus souvent et plus longuement. Au bout de quelques temps, il venait tous les jours. Parfois même, il restait plusieurs jours de suite à la maison, et j’aimais bien ça, car il jouait beaucoup avec moi, me promenait souvent, et maîtresse avait l’air tellement plus heureuse quand il était là.
Il y avait sur lui l’odeur d’un animal que je ne connaissais pas. Je fis la rencontre de celui-ci lors de ma première visite chez lui. Un chat ! Une chatte, plutôt ! Une chatte toute noire ! Quelle surprise ! ! ! J’ai appris très vite qu’elle s’appelait Néma. On ne peut pas vraiment dire que Néma était enchantée de me voir. La première fois que je suis venue, elle s’est réfugiée dans le meuble de la cuisine, et dès que je passais devant la porte de cette pièce, je l’entendais cracher et donner des coups de pattes à la porte de l’armoire.
La deuxième fois, elle est restée également dans la cuisine, mais elle ne se cachait plus. Puis, elle a repris possession petit à petit de sa maison, elle me donnait souvent des coups de pattes, mais je pense que c’était juste pour me rappeler qu’elle faisait sa loi chez elle.
Chapitre
4: Le déménagement
Au début du printemps de cette année, un jour, maîtresse est venue avec des cartons à la maison. Et elle et mon nouveau maître (puisque c’était ce qu’il était devenu), on commencé à vider les meubles de la maison, à prendre les livres, les peluches de ma maîtresse, et à tout ranger dans les cartons. Moi, j’étais inquiète… Pourquoi ils vidaient la maison ? Et moi, qu’est-ce qu’ils allaient faire de moi ?
Et puis j’ai compris quand ils m’ont emmenée avec eux : les cartons, ils les emmenaient chez Néma, et déballaient et rangeaient tout ce qu’il y avait dedans. Un jour, ils ont carrément ramené les meubles ! ! ! Le dernier jour de tout ce chambardement, j’ai compris qu’on ne reviendrait plus là où j’avais passé un an avec ma maîtresse : la maison était vide, il n’y avait plus rien, et un monsieur s’y promenait comme s’il était chez lui. Dès lors, j’ai vécu chez Néma, avec ma maîtresse et mon maître. J’aime bien cette nouvelle vie, parce que je ne suis plus jamais seule, d’autant plus que l’après-midi, mon maître est toujours à la maison, il me promène, il joue avec moi. Parfois il dort, parce qu’il est fatigué, mais il ne m’oublie jamais.
Et néma ! J’aurai envie de vous dire que c’est ma copine, mais en fait, elle s’est juste habituée à m’avoir chez elle. Parfois on joue toutes les deux : j’occupe le salon, elle la chambre, elle essaye de rentre dans le salon, alors je la course jusque dans la chambre, et dès que je suis arrivée dans la chambre, c’est elle qui me course. Et après, ben on se court après. C’est marrant. Mes maîtres disent qu’on joue à « chat », en tout cas, ça les fait toujours rire…
Et ma maîtresse ! Elle est de bonne humeur, elle pleure quasiment plus jamais, elle et mon maître se font tout le temps des câlins, et ils nous en font énormément, à Néma et à moi…
Tiens d’ailleurs, je vais vous laisser, je vais aller apporter mon jouet à mon maître, il aura peut-être envie de jouer…